les Sumô

Selon la légende, deux divinités du panthéon shintô livrèrent, il y a environ 2500 ans, un combat pour la possession des îles de l'archipel nippon. Le dieu Take Mikazuchi surpassa Take Minaka et les îles japonaises devinrent la terre des Japonais au détriment des Coréens.

Selon les données historiques, la lutte de Sumô tirerait son origine d'un combat qui opposa, au cours des premiers siècles de notre ère, le chef, probablement coréen, de la province d'Izumo (aujourd'hui cette ancienne province fait partie du département de Shimane au bord de la mer de l'Est ou mer du Japon) à celui, japonais, de la province du Yamato (aujourd'hui département de Nara). La lutte de Sumô commémorerait donc la victoire de ce dernier sur le premier...

Au début, la lutte Sumô fut une manifestation purement religieuse de caractère chamanique. Elle était pratiquée dans les villages en tant que rituel religieux ayant pour but de se concilier la bienveillance des divinités shintô pour les récoltes à venir. Cette forme de Sumô fut adoptée à l'échelle du pays, au cours de l'ère Nara (710-794), lorsque, dans les sanctuaires shintô, des combats eurent lieu en présence de l'empereur et de sa cour. En 740, Shiga Seirin, chargé officiellement par le pouvoir impérial du recrutement des lutteurs, codifia les 48 prises autorisées lors des combats de Sumô...

Pendant l'ère Edo (1603-1868), les règles de la lutte de Sumô furent clarifiées. Le Sumô se popularisa alors rapidement dans tout le Japon et, sous l'influence du bouddhisme zen, fut promu au rang de tradition nationale. Une tradition qui est toujours très vivace de nos jours... Le Sumô est une lutte rituelle opposant deux puissants combattants au centre d'une arène circulaire, symbolisant le ciel, tracée dans un carré symbolisant la terre. Le vainqueur est celui qui parvient à faire sortir son adversaire du cercle ou à le faire tomber sur le sol. Le ring de Sumô (dohyô) est un carré de 5,5 m de côté, surélevé de 50 cm par rapport au sol. Le cercle de combat en terre battue, d'un diamètre de 4,5 m, est délimité par une grosse corde en paille à demi enterrée. De part et d'autre de son centre sont tracées deux lignes parallèles (shikirisen) espacées de 1,2 m marquant les emplacements de départ de chaque lutteur. Une toiture imitant celle d'un sanctuaire shintô est suspendue au-dessus du dohyô.

Les pompons accrochés à chacun de ses angles symbolisent chacun une saison: vert pour le printemps, rouge pour l'été, blanc pour l'automne et noir pour l'hiver. Chaque tournoi de Sumô commence par une cérémonie au cours de laquelle, les participants de hauts rangs, partagés en deux camps (est et ouest), défilent autour de l'arène. Tous arborent une coiffure traditionnelle (mage) et portent leur tablier de cérémonie: keshô mawashi.

 Les grands champions (Yokozuna) entrent en tête assistés d'un héraut et d'un porteur de sabre. Ils portent, en plus du mawashi cérémoniel, une grosse ceinture torsadée en chanvre blanc qui ressemble au shimenawa des sanctuaires shintô (corde sacrée délimitant dans un sanctuaire shintô le domaine d'une divinité). Chaque keshô mawashi est une pièce unique en soie tressée à la main, pesant une quinzaine de kilos et valant une fortune.

Avant chaque combat les deux adversaires se préparent à la lutte en effectuant quelques étirements et un rituel de purification: ils rincent leur bouche à l'eau (geste symbolique de purification du corps et de l'esprit) et jettent du sel sur le dohyô. Puis ils se mettent en place dans le cercle de combat, les poings alignés sur leur shikirisen respectif. Une période d'observation et d'intimidation commence alors... Le plus souvent les deux lutteurs (sumôtori) se redressent et regagnent leur coin de ring respectif. Puis, après s'être éventuellement rincé de nouveau la bouche et avoir jeté une ou deux poignées de sel sur le ring, ils se remettent en position de combat au centre du ring.

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O Sensei Ueshiba Morihei

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